Mais oui, c'est vrai ça, depuis quelques semaines le stock de confitures disponibles sur notre stand se réduit, au point qu'aujourd'hui nous n'avons plus que la Mor-Breizh, gelée de pommes au thé noir bergamote.
C'est une bonne nouvelle pour nous, puisque cela veut dire qu'a priori elles vous ont plu.
Mais du coup ça ne laisse pas beaucoup de choix, et peut-être que tout le monde en a marre de la gelée de pommes (même si elle est excellente) et qu'on aimerait bien passer à autre chose. Surtout que dans tout bon magasin qui se respecte, il y a encore toutes les confitures disponibles: fraise, framboise, abricot ou encore pêche.
Oui, mais voilà, chez Bruzhun on ne fait rien comme les autres.
D'une part parce qu'on ne travaille que des fruits locaux: pomme, poire, fraise, mûre, peut-être un jour framboise, figue, pêche ou prune (ça c'est si la nature veut bien être généreuse, ou que l'on trouve un jour la place de planter un verger plus conséquent). C'est un choix essentiel pour nous: les fruits locaux sont savoureux, abondants, et leur empreinte carbone (1)(2) est imbattable, du fait de leurs conditions de culture (fraises de pleine terre, mûre sauvage, ensemble des fruits sans traitements), et de la faible distance pour les acheminer du verger jusque chez nous.
D'autre part, nous avons choisi de ne pas congeler les fruits. En effet, même si la congélation préserve toutes les qualités des fruits et que la plupart des confituriers l'utilise avec succès pour lisser leur production sur l'année, nous sommes chez Bruzhun dans une démarche de limitation de nos consommations d'énergie. Un congélateur consomme en moyenne 308 kWh/an (3), c'est l'appareil électroménager le plus énergivore des foyers. C'est pourquoi nous avons choisi de transformer en direct les fruits de saison.
Cela implique 2 choses:
- diversifier les fruits utilisés pour étaler au maximum la saison de production (nous transformons par exemple des pommes et des poires, fruits assez peu utilisés habituellement en confitures et gelées, mais permettant une transformation tardive dans la saison).
- accepter un pic d'activité en pleine saison pour transformer le maximum de fruits en un temps court et faire suffisamment de stock pour tenir jusqu'à la saison suivante.
Cette année, c'était notre première production. Nous avons commencé la transformation au mois d'août 2023, en même temps que tous nos autres produits. Nous n'avons pas pu faire autant de stock que ce que nous aurions souhaité. C'est la raison pour laquelle en ce printemps nous n'avons plus beaucoup de choix ni de quantité sur les confitures.
L'objectif de cette belle saison qui commence sera donc d'être plus organisés et plus productifs, et cela devrait s'améliorer année après année.
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